Le Rwanda se démarque dans la région de l'Afrique de l'Est par sa stratégie proactive et ambitieuse en matière de mobilité électrique. Voici une analyse comparative des initiatives rwandaises face à celles de ses voisins régionaux :
Rwanda : Une approche pionnière,
-
Politique des motos électriques : À partir de janvier 2025, seules les motos électriques seront autorisées pour de nouvelles immatriculations de transport public à Kigali. Cette mesure vise à réduire les émissions et améliorer la qualité de l'air.
-
Développement des infrastructures : Un plan directeur prévoit des stations de recharge tous les 50 kilomètres à l’échelle nationale, avec plus de 226 sites identifiés pour leur installation.
-
Incitations fiscales : Le gouvernement offre des exemptions de taxes pour l'achat de véhicules électriques (VE) et leurs composants afin de stimuler leur adoption.
-
Fabrication locale : Des entreprises comme Ampersand produisent des motos électriques localement, réduisant ainsi la dépendance aux carburants importés et favorisant l'économie locale.
Ouganda : Une forte orientation vers la production locale
-
Usines d'assemblage : L'Ouganda se distingue par des initiatives comme Kiira Motors, qui produit des bus et voitures électriques, notamment la série Kayoola EV capable de parcourir jusqu'à 300 km par charge.
-
Soutien gouvernemental : Des fonds publics sont engagés pour soutenir le développement de véhicules électriques locaux et promouvoir leur adoption.
-
Défis similaires : L'Ouganda, comme le Rwanda, doit surmonter des obstacles tels qu’un réseau de recharge insuffisant et des coûts initiaux élevés.
Kenya : Un marché en pleine expansion
-
Croissance du marché : Le Kenya vise à ce que 5 % des nouvelles immatriculations de véhicules soient électriques d’ici 2025. Le pays bénéficie d'investissements dans l'assemblage local et le développement des infrastructures.
-
Taxis électriques : Des initiatives comme Nopia Ride indiquent un intérêt croissant pour des solutions de mobilité électrique.
-
Progrès législatifs lents : Cependant, en comparaison avec le Rwanda et l’Ouganda, le Kenya avance plus lentement, principalement en raison des défis liés aux infrastructures et au manque d'incitations fiscales robustes.
Tanzanie et Éthiopie : Premiers pas
-
Tanzanie : Des tests de véhicules électriques pour safaris dans les parcs nationaux montrent un intérêt pour les technologies vertes, bien que l’adoption reste limitée.
-
Éthiopie : Le pays explore l'assemblage local de vélos électriques mais reste à un stade initial de l'intégration des VE.
-
Besoins en investissements : Ces deux pays font face à des barrières significatives, notamment une faible demande, un manque d’infrastructures de recharge et peu d’incitations pour les acheteurs.
Analyse comparative : Le Rwanda en tête
Le Rwanda se distingue par une stratégie complète qui inclut des mesures réglementaires claires, des investissements dans les infrastructures et un soutien à la fabrication locale.
-
L'Ouganda progresse également grâce à sa production locale de véhicules électriques, bien qu'il reste en retrait en termes d'infrastructure.
-
Le Kenya, bien que prometteur, doit encore surmonter des défis législatifs et infrastructurels pour rattraper ses voisins.
-
La Tanzanie et l'Éthiopie, quant à elles, restent à la traîne, nécessitant davantage de financements et d’initiatives pour accélérer l’adoption de la mobilité électrique.
Avec des politiques et des incitations bien définies, le Rwanda montre qu’une transition réussie vers la mobilité électrique en Afrique de l’Est est réalisable, tout en servant de modèle pour ses voisins